Notre projet

Une aventure en famille : 2 parents et 4 enfants sur les routes
Juillet 2019
400 jours
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Aussi loin qu'on se souvienne, on a toujours aimé voyager.

Notre voyage de noces, c’est sous tente, sur les routes du Portugal qu’on l’a passé. Avant cela, Ludovic avait déjà vécu plusieurs mois au Canada et au Pérou, il avait déjà vu les Etats-Unis et une bonne partie de l’Europe. Edna a vécu 23 ans en Colombie. Donc, le grand voyage, pour elle, c’est quand elle a décidé de venir en Belgique… et ça fait 20 ans que dure le voyage… Santiago est parti pour la Colombie quand il avait 6 semaines. Mateo, Manuel et Catalina ont déjà traversé l’Atlantique. La Bretagne, l’Italie, l’Espagne, les Alpes, la France, la Suède, les Pays-Bas… on aime les grands espaces.

Quand est venue cette idée de voyager pendant plus d’un an ? On ne sait pas vraiment, en fait. On a l’impression qu’elle a toujours été là.

Mais il y a certainement un élément qui a déclenché cette envie de partir. Un soir, en rentrant du boulot, Edna ou Ludovic (on ne sait plus vraiment lequel des deux) a dit “On va partir pendant un an en Amérique !”. L’autre (on ne sait plus vraiment, non plus, lequel des deux) n’a pas posé de question et a simplement dit “D’accord”. Voilà, c’était fait. Dans notre tête, on le savait, on allait partir.

Ensuite, on en a parlé aux enfants. Au début, l’enthousiasme était mitigé. Peut-être parce qu’une telle nouvelle, c’est un monde qui s’écroule : on se rend compte qu’on va rater la fête de l’école, le camp scout, les cours de danse, les matches de hockey ou l’anniversaire d’un copain… Il a donc fallu du temps. Le temps d’y penser, le temps d’en rêver, le temps de le digérer… Et à un moment, on se rend compte que ce n’est pas un monde qui s’écroule, mais un monde qui se construit.

Alors on s’est réuni. Souvent. Chaque fois que notre agenda de famille nombreuse nous le permettait, on se mettait autour de la table, et on regardait ce que pouvait nous apporter ce nouveau monde. On parcourait le continent, en construisant l’itinéraire. On expliquait et on montrait. Chacun donnait son avis. Chacun disait ce qu’il préférait. Chacun mettait une note et on construisait une carte pleine de couleurs, avec ce qu’on ne voulait pas rater, ce qu’on verrait peut-être et ce qui ne nous intéressait pas. A chaque fois, pour chaque décision, tout le monde était là.

Alors, le voyage s’est construit et nous a réuni. De plus en plus, il faisait partie de nos conversations. De plus en plus, les enfants en parlaient à l’école et à leurs amis. De plus en plus, dans leur tête, ils le savaient, ils allaient partir...

“L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage”


Voyager 14 mois, ce n’est pas des vacances. Cela peut paraître paradoxal, mais chaque jour ne sera pas une partie de plaisir : voguer vers l’inconnu et trouver des solutions aux problèmes du quotidien demandera probablement beaucoup d’énergie. On s’y prépare et on le sait. On ne s’en plaint pas, au contraire. Chaque épreuve nous fera vivre et nous fera grandir. Chaque épreuve nous renforcera et nous rapprochera. On en est intimement convaincu.

A côté de cela, il y aura surtout des moments de découvertes indescriptibles et des rencontres extraordinaires. Et puis, le luxe suprême qu’on aura, c’est que, si on veut des vacances, on n’aura qu’à se poser… et cette liberté-là, on est bien conscient qu’on a de la chance de l’avoir.

La vie quotidienne d’une famille de 6 personnes est rythmée par l’agenda des activités scolaires, familiales et professionnelles. C’est chouette, franchement ! Mais ça va dans toutes les directions. Il arrive un moment où on veut changer. On ne veut pas simplement être avec nos enfants, on veut aussi vivre avec eux. On veut des moments privilégiés. Ces moments qui existent déjà dans le quotidien, mais qui sont trop rares ou trop courts.

Le voyage est le bon moyen pour cela. Il permet d’aller tous ensemble dans la même direction. De regarder du même côté et de se dire : comment on va y arriver ? Ensemble…

Cette médaille à son revers. A force d’être toujours ensemble, il peut arriver qu’on soit finalement trop ensemble. Que chacun se sente envahi par l’autre. C’est un des défis de notre voyage : que chacun, avec ses attentes et ses envies, puisse trouver sa place et son rythme, en harmonie avec les autres. Il y aura des moments de crise, il y aura des moments de désespoir… Il faudra trouver les ressources pour les surmonter.

Partir, ce n’est pas fuir. On est heureux chez nous. On aime notre vie. On a la chance de vivre dans un pays magnifique, d’avoir une carrière professionnelle qui nous plait, des enfants épanouis et curieux, une famille aimante et des amis géniaux… Là n’est pas la question. On veut découvrir de nouveaux horizons. Voir de nouvelles choses. Permettre à nos enfants (et à nous !) de découvrir comment c’est ailleurs. Les ouvrir aux autres et au monde. Voir que tout n’est pas blanc ou noir, mais que le gris est une belle couleur, aussi. On veut qu’ils deviennent des citoyens du monde, qu’ils regardent l’horizon plutôt que leur nombril.

Mais ce voyage, en Amérique, c’est aussi un moyen unique pour que Santiago, Mateo, Manuel et Catalina sachent d’où ils viennent. Qu’ils découvrent où sont leurs racines, où est leur culture… Qu’ils sachent que l’espagnol, ce n’est pas seulement pour parler avec maman, que c’est aussi la langue de millions de personnes. Qu’ils soient fiers de leurs origines. Qu’ils puissent expliquer à leur copains belges les merveilles qu’ils ont vu là-bas. Qu’ils puissent expliquer à ceux qu’ils rencontreront là-bas les merveilles qu’on trouve en Belgique ou au Liechtenstein. Qu’ils reviennent, encore plus fiers qu’ils ne l’étaient, des cultures qui les composent.

S’il y a une chose qu’on espère réussir pendant ce voyage, c’est cela...

Voyager, c’est aussi s’en mettre plein la vue. Découvrir des grands espaces, des paysages grandioses, une nature luxuriante ou désertique, des animaux terrifiants ou fabuleux… toutes ces merveilles de la nature qu’on ne voit plus quand on est embarqué dans le train-train quotidien. Ce contact avec la nature, on espère pouvoir se l’offrir le plus souvent possible. On veut aussi pouvoir le partager, entre nous, et avec les autres. Pour que nos enfants se rendent compte des merveilles que comptent la Terre, et de l’importance qu’il y a de les respecter et de les préserver.

Partout dans le monde, il y a des gens extraordinaires. Connus ou inconnus, humbles ou exubérants, timides ou sociables, beaux ou laids… Les rencontres sont ce qui fait un voyage. On espère pouvoir en faire de belles… des inoubliables, des touchantes, des tristes, des joyeuses…. Finalement qu’importe, du moment qu’elles mettent en contact des êtres humains…

De manière un peu contradictoire, on ne voulait pas voyager uniquement pour le plaisir de voyager (même si le plaisir est grand ! on l’avoue !). On voulait aussi mener à bien des projets qui nous permettent de rencontrer des gens. D’un autre côté, on ne voulait pas tomber dans le travers de l’agenda qui se remplit et qui nous pose mille contraintes. Finalement, on a décidé de mettre en place 3 projets, mais sans pression. S’ils n’aboutissent jamais, tant pis. S’il aboutissent une fois, tant mieux. S’ils aboutissent plusieurs fois, génial.

Colegios de Americas : le projet des enfants pour rencontrer les écoliers

Sonrisas de Americas : une collection de sourires récoltés sur les 3 Amériques

Ush’agua : une sensibilisation au respect et à la pollution de l’eau

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