Qu'est ce que j'aime la mer quand on est hors-saison !
Quand nous avions quitté Montevideo, Luis, notre fournisseur de gaz, nous avait conseillé : «Il faut suivre la cote à partir de Piriapolis. C'est très beau» avait-il dit ! Et il était en dessous de la vérité !
A partir de Piriapolis, on peut voyager sur la cote urugayenne jusqu'à la frontière brésilienne, pratiquement sans quitter le bord de mer.
Et les routes sont superbes ! On voit la mer à perte de vue. Le temps n'est pas au beau fixe, on alterne les éclaircies et les gros nuages gris. Le vent est toujours de la partie. Mais qu'est-ce que c'est beau ! D'un côté, le large, de l'autre côté, de très belles maisons : parfois très grandes et très luxueuses, parfois très simples et délabrées, avec des styles très différents, mais une belle harmonie. Et un point qui les relie : la nature. La côte est très sauvage. Les maisons sont toujours entourées d"abres ou de plantes.
Même Punta del Este, la grosse station balnéaire qui a vu fleurir des dizaines d'immenses buildings parfois très modernes (même une 'Trump Tower' !), a su garder un front de mer agréable...
Et l'on se rend compte de la frustation de voyager sur la route. Impossible de s'arrêter tous les 100 mètres pour prendre une photo. Seuls les souvenirs de tout ce qu'on a vu le long de cette côte restera dans nos mémoires. Beaucoup ont échappé à l'objectif de notre caméra. Mais c'est ce qui rend ces lieux encore plus beaux.
Et on est hors-saison. Piriapolis, la première vlile que nous rencontrons, à des allures de ville fantôme. Cela lui donne une allure mystérieuse. Même le MacDo affiche : "Nous vour retrouverons l'été prochain" ! Nous nous arrêtons devant l'échoppe d'un pêcheur, qui nous vend sa pêche du jour. Elle sera délicieuse.
Certaines parties de la côté ont un petit air de bout du monde : rien ! Pas d'autre voiture à l'horizon. De temps en temps, une cabane sur le bord de la route. Route qui se transforme en gravier, puis en terre battue... Et c'est là, au milieu de nulle part, que nous croisons notre premier gaucho. Le cowboy urugayen dirige ses quelques vaches, assis sur son cheval, le béret vissé sur la tête. On laisse passer devant nous un mythe. Égal à ce que nous avions imaginé. Nous sommes seul avec lui. Il nous fait un signe de la main et continue son chemin. Et nous le nôtre. Moment magique.
Et puis il y a des infrastructures surprenantes, comme ces ponts. Le premier joue les montagnes russes : il monte et puis descend. Le second tourne en rond : arrivé au milieu du pont, une voie tourne à droite, l'autres tourne à gauche, pour décrire un cercle parfait au milieu de l'eau : un rond-point au dessus d'une rivière. Surprenants ces architectes uruguayens !